Technicolor Mama'

Je souffle sur la brise, comme une voile qui frémit, et doucement s'enlise, dans les plus douces rêveries

Mes cils sont trop lourds ; ils s'abaissent comme le parasol sur la plage, protecteur des enfants sages -- ses couleurs chatoyantes - dorées, rouges et argentes - sont traversées par des rayons bleutés, dans un ciel crême tâcheté du pâle or des jours.

Je souffle sur ta joue, et comme une larme, je roule dans ton cou ; bercés sont les charmes

Mes lèvres -- rosées comme une lune -- s'entrouvrent dans un "je respire" tout à fait comme pour lui dire : "Y a-t-il des rires couleur de prune ? Parce que, si les coeurs sont pommes, et les planètes oranges, alors quel parfum ont les ailes des anges ? Chocolat en somme, comme les mots de mes livres."

Je souffle sur ta brise, toi mon enfant endormie -- non, ne lève pas les yeux -- reste ainsi, je t'en prie...

Comments

[Tan]

Bien sûr que j'avais saisi le rapport avec Paul Eluard ^^

Juste comme ça : "La Terre est bleue comme une orange" est l'une des mes citations préférées :D

Bon en tout cas, simplement le rapport entre les couleurs décrites et le parasol n'est pas très flagrant. C'est surtout le "ses" qui est génant

J'attends avec impatience un chtit commentaire pour l'illusion

[NourGwenn]

Merci de ton commentaire Tanounette ! ^^
Je réponds juste à deux-trois interrogations que ton esprit égaré a soulevé inocemment :

"Mes cils sont trop lourds" n'ont, effectivement, aucun rapport avec la première partie. =D (Ouaou, ça commence bien !)
Mais c'est fait exprès ! ^^ (tatiiiin, retournement de situation éclair !) Pass'que si tu regardes, il n'y a aucun rapport, nulle part, entre les paroles de la maman et celles de la tite fille - même quand la petite pose une question à sa mère, elle dit "pour lui dire" et non pas "pour te dire" - les deux parties sont en décalage, seules deux choses les unissent : leur lien familial, et la couleur ('technicolor' désigne la maman dans le titre, mais c'est l'enfant qui parle de couleur ^^) - un peu comme si la couleur symbolisait leur amour...

Ensuite...la question extrèmement sensible et délicate...des *pommes*. XD
En fait, c'est un jeu de mots sublimement recherché (note : ceci est un trait d'humour) avec "les planètes oranges" : 'pomme' et 'orange', les fruits, mais aussi les couleurs 'vert pomme' et 'orange'. ^^
(j'en profite pour te demander si tu as saisi le clin d'oeil à Paul Eluard ;))

Quant aux couleurs chatoyantes, biiin...ce sont celles du parasol, tiens... -0- Rouge, doré, et argent m'évoquent plutôt les couleurs du soleil, les rayons de ce dernier sont d'ailleurs bleu comme le ciel, le ciel est blanc crême comme les nuages, et les nuages (les tâches sur le ciel, sans connotation péjorative ^^) sont dorés comme...comme le doré. ^^

Voilààààààààà, et à présent, ô toi le courageux lecteur venu à bout de cet effroyable pavé, je te dis : @+, je pars commenter le texte de Tanou ! ^O^ Biiiiiiz !

[Tan]

C'est à la deuxième lecture que j'ai fini par comprendre le jeu entre les deux personnages (il faut dire que la première fois que je l'ai lu, j'étais encore plus amortie qu'aujourd'hui. Ca laisse des marques d'être reveillée par une chauve-souris à 6h un dimanche matin. Mais là je raconte ma vie :D)

Donc je suis désolée mais mon commentaire ne serai pas fulgurant. tout d'abord j'aime beaucoup les paroles de la mère qui sont emprunt d'une réelle douceur. Si, si on sent vraiment le souffle de la mère.

En revenche dans le première paragraphe, je n'ai pas très bien compris le rapport entre la première partie : Mes cils sont trop lourds ; ils s'abaissent comme le parasol sur la plage, protecteur des enfants sages.

Et la deuxième : -- ses couleurs chatoyantes - dorées, rouges et argentes - sont traversées par des rayons bleutés, dans un ciel crême tâcheté du pâle or des jours. (à qui sont les couleurs chatoyantes ?)

Ensuite en ce qui concerne les expressions en elles-même, je n'ai rien à redire, si ce n'est : "les coeurs sont pomme" qui disonne avec le reste. L'expression en elle-même a beau être jolie, Je ne sais pas, cela provoque une sensation bizarre, comme une pomme qui cognerait contre le coeur. Mais cela ne dérange pas plus que cela. Bon, je t'expliquerai mieux ça en directe, parce que là je ne vais commencer une dissertation sur la sonorité du mot pomme et les interprétations qui en découlent :p

Ce texte est tout de même superbe, j'aime énormement : "rire couleur de prune" cela m'évoque un feu d'artifice, un rire (normal :D), et une odeur prenante (oulala je suis fatiguée et surement incompréhensible). Et également la question : "quel parfum ont les ailes des anges?"

Pleins de Bizous et continu comme ça :D On en reparle demain :D